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1 an de radiothérapie guidée par IRM: des résultats prometteurs pour les cancers de prostate et du rectum

1 an de radiothérapie guidée par IRM: des résultats prometteurs pour les cancers de prostate et du rectum

27 octobre 2022

Il y a un an, l'UZ Brussel était le premier centre en Belgique à mettre en service un IRM-Linac. Cet appareil irradie les patients avec une grande précision grâce à l'imagerie IRM avant et pendant le traitement. Cela signifie une radiothérapie plus ciblée dans un laps de temps plus court, avec moins d'effets secondaires et des chances de guérison plus élevées. L'UZ Brussel a irradié 204 patients au cours de la première année, dont 142 patients atteints d’un cancer de la prostate et 31 d’un cancer du rectum. Les premiers résultats montrent que la radiothérapie guidée par IRM a un impact positif sur la qualité de vie de nombreux patients, notamment ceux atteints d’un cancer de la prostate. Chez la moitié des patients qui souffrent d’un cancer du rectum, le cancer avait disparu et la chirurgie n'était plus nécessaire. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour confirmer les premiers résultats. Cette technologie est désormais également utilisée chez des personnes atteintes de tumeurs du sein, du poumon, du foie et du pancréas.

De premiers résultats prometteurs : la tumeur a complètement disparu chez la moitié des patients atteints d’un cancer du rectum

Entre-temps, 31 patients atteints d'un cancer du rectum (une tumeur située dans la dernière partie du côlon) ont été traités. Chez plus de la moitié des patients qui ont terminé le traitement, la chirurgie n'était plus nécessaire car la tumeur avait complètement disparu.

Dans le cas du cancer du rectum, la chirurgie est souvent le traitement le plus indiqué. Selon les directives internationales, les patients reçoivent d'abord une radiothérapie, puis une chimiothérapie. Ce traitement préopératoire est nécessaire pour faciliter l'ablation du rectum et de la graisse environnante ensuite, réduire le risque de récidive locale et améliorer la survie. Les patients chez qui la tumeur disparaît complètement pendant le traitement n'ont donc même pas besoin d'être opérés.

Le Pr Mark De Ridder, chef du service de radiothérapie de l'UZ Brussel et coordinateur du programme de soins oncologiques, commente: « Cela a évidemment un impact positif sur la qualité de vie. En effet, une amputation du rectum est associée à de nombreux effets secondaires gênants, comme de la diarrhée, des douleurs abdominales et de l'incontinence. De plus, un anus artificiel a souvent un effet néfaste sur l'image de soi du patient. Grâce notamment à l'irradiation de haute précision sur MRIdian, la moitié des patients traités ont présenté une réponse complète et la tumeur a disparu. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour confirmer ces premiers résultats. »

La radiothérapie guidée par IRM : un traitement sûr et efficace pour le cancer de la prostate

Chez les patients atteints d'un cancer de la prostate localisé, où la tumeur reste dans la capsule de la prostate, la radiothérapie offre une alternative à part entière à l'ablation chirurgicale de la prostate. Classiquement, la radiothérapie se fait en 4 à 8 semaines. Sur 142 patients atteints d’un cancer de la prostate, 83 ont été traités sur 5 jours. Seul 1 de ces patients a développé un effet secondaire de grade 3 (sévère ou médicalement significatif), qui s’est résorbé peu après le traitement.

« Notre étude pilote montre donc que la radiothérapie guidée par IRM permet de traiter en toute sécurité le cancer de la prostate en 5 jours ouvrables consécutifs. Cela réduit la charge des déplacements et améliore la qualité de vie de nos patients », précise le Pr De Ridder.

La suite sous la photo.

Maintenant aussi pour les tumeurs du sein, du poumon, du foie et du pancréas

Après l’implémentation de la radiothérapie guidée par IRM pour l’irradiation du cancer du côlon et de la prostate, c’est maintenant au tour des tumeurs du sein, du poumon, du foie et du pancréas de pouvoir être traitées par cette technique.

Le Pr Thierry Gevaert, chef de service adjoint du service de Radiothérapie, explique: « Les 3 premières de ces tumeurs bougent de manière significative avec la respiration. Avec MRIdian, les patients reçoivent non seulement une IRM avant de commencer le traitement, mais aussi de façon continue pendant le traitement. Cela permet de diriger les rayons en permanence en fonction du mouvement de ces tumeurs. Ainsi, les tumeurs du sein, du poumon et du foie sont irradiées de manière plus ciblée et les tissus sains environnants sont épargnés ».

Et Mark De Ridder d’ajouter: « Le cancer du pancréas a un mauvais pronostic malgré les progrès réalisés dans l’approche chirurgicale et le traitement systémique. Grâce à la radiothérapie guidée par IRM, une dose de rayons ablatifs ou destructeurs sera administrée aux tumeurs difficiles à opérer pour augmenter les chances de guérison. »


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