Questions & Résponses
- Qu’est-ce qu’une infection associée aux soins ?
- Comment éviter les infections associées aux soins ?
- Qu’est-ce qu’un germe pathogène ?
- Qu’est-ce qu’une bactérie d’hôpital ?
- Qu’est-ce que le SARM ?
- Est-il possible d’éviter toutes les infections associées aux soins ?
- Que pouvez-vous faire, vous et vos visiteurs, pour lutter contre ces infections ?
- Comment me laver ou me désinfecter les mains ?
- Quand me laver ou me désinfecter les mains si je suis patient/visiteur ?
- Pourquoi le personnel porte-t-il parfois une blouse jaune ?
- Vos visiteurs doivent-ils enfiler une blouse jaune ?
- Pourquoi certains patients portent-ils un masque ?
- Mes visiteurs doivent-ils porter un masque ?
- Qu’est-ce qu’un dépistage ?
- Quelles sont les mesures de précaution complémentaires ?
Qu’est-ce qu’une infection associée aux soins ?
C’est ce qu’on appelle communément une infection nosocomiale. Une infection associée aux soins peut être contractée pendant la prestation de soins de santé. En Belgique, 6,2 % des patients admis dans les hôpitaux aigus en sont victimes. Ces infections ne peuvent pas toujours être évitées et ne sont pas par définition dues à un manque d’hygiène.
Comment éviter les infections associées aux soins ?
La mise en place de mesures de précaution générales ou routinières permet de prévenir la propagation de germes pathogènes. Ces mesures doivent être appliquées par tous les membres du personnel, tant médical que paramédical, ainsi que par les bénévoles qui sont en contact avec les patients. Le respect de ces mesures permet d’une part de réduire le risque de transmission de germes pathogènes d’un patient à l’autre et, d’autre part, de protéger le personnel contre les germes du patient. L’hygiène des mains est la première mesure de précaution !
Qu’est-ce qu’un germe pathogène ?
C’est un virus, une bactérie ou un champignon qui vous rend malade. On parle aussi d’agent pathogène ou de pathogène, tout simplement.
Qu’est-ce qu’une bactérie d’hôpital ?
Il n’existe pas qu’une seule bactérie d’hôpital, mais plusieurs. L’une des plus connues est le SARM (Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline). Mais il s’agit en réalité d’un vaste groupe de microbes, le plus souvent des bactéries, mais aussi des virus et des champignons/levures. Une bactérie d’hôpital est une bactérie qui résiste à (presque) tous les antibiotiques.
Qu’est-ce que le SARM ?
C’est l’abréviation de Staphylococcus (S) aureus (A) résistant (R) à la méthicilline (M). Les staphylocoques sont des bactéries qui vivent de manière totalement inaperçue chez environ 30 % des humains, le plus souvent dans le nez ou sur la peau. Le SARM est une variante de cette bactérie qui n’est plus sensible aux antibiotiques classiques. Si vous n’êtes que porteur de cette bactérie, dans le nez ou sur la peau, elle n’occasionnera que peu de désagréments, à l’instar d’un staphylocoque ordinaire. Il n’y a donc aucun danger pour les individus en bonne santé. En revanche, si cette bactérie provoque une infection, la situation est plus grave et nécessitera l’administration d’antibiotiques spécifiques.
Est-il possible d’éviter toutes les infections associées aux soins ?
Malheureusement, non. Seule 1 infection associée aux soins sur 3 peut être évitée, quelles que soient les mesures de prévention appliquées.
Que pouvez-vous faire, vous et vos visiteurs, pour lutter contre ces infections ?
La manière la plus efficace et la moins chère pour prévenir la propagation des germes est d’avoir une bonne hygiène des mains. Une bonne hygiène de la toux est tout aussi importante pour éviter la transmission respiratoire des pathogènes. Veillez donc à tousser et à éternuer dans un mouchoir à usage unique. Si votre visiteur est lui-même malade, demandez-lui de ne pas vous rendre visite tant qu’il ne va pas mieux.
Comment me laver ou me désinfecter les mains ?
Cliquez sur ce lien pour découvrir la bonne technique.
Quand me laver ou me désinfecter les mains si je suis patient/visiteur ?
Lavez-vous les mains à l’eau et au savon après chaque passage aux toilettes et avant chaque repas. Les visiteurs qui entrent en contact avec le patient doivent se laver ou se désinfecter les mains pour combattre la transmission des pathogènes et prévenir les infections associées aux soins. Concrètement, cela signifie avant et après chaque contact avec le patient ou son environnement direct (chambre, mobilier, WC...).
Pourquoi le personnel porte-t-il parfois une blouse jaune ?
Certaines mesures supplémentaires sont parfois prises, par exemple dans le cas de porteurs de pathogènes résistant aux antibiotiques ou très contagieux et transmissibles par contact direct.
Vos visiteurs doivent-ils enfiler une blouse jaune ?
Non, ce n’est pas nécessaire. Les mesures mises en place (voyez la plaquette jaune sur votre porte) doivent être appliquées par le personnel de l’hôpital. Nous vous demandons cependant, à vous et à vos visiteurs, de vous désinfecter les mains dès que vous quittez la chambre.
Pourquoi certains patients portent-ils un masque ?
Soit parce qu’ils ont une maladie qui peut se transmettre par la respiration, les éternuements ou la toux, soit parce qu’ils sont si gravement atteints qu’ils ne peuvent respirer que l’air filtré.
Mes visiteurs doivent-ils porter un masque ?
Vos visiteurs doivent enfiler un masque si la porte de votre chambre affiche une plaquette jaune avec la mention « gouttelette » ou « air ». Le port du masque vous évitera de leur transmettre votre maladie.
Qu’est-ce qu’un dépistage ?
Il se peut que l’on vous fasse un prélèvement dans le nez, la gorge, l’aine, le périnée ou l’anus pour déterminer si vous êtes porteur de micro-organismes multi-résistants. Si ce dépistage est positif, des « Mesures de précaution complémentaires » seront mises en place pour empêcher la propagation aux autres patients.
Quelles sont les mesures de précaution complémentaires ?
Ce sont des mesures qui doivent être prises pour éviter la propagation de bactéries ou de maladies nosocomiales très contagieuses. On parle aussi de mise à l’isolement ou d’isolement. Dans ce cas, le patient est hospitalisé dans une chambre individuelle et les prestataires de soins portent une blouse et des gants ou un masque de couleur jaune quand ils pénètrent dans sa chambre. Une plaquette jaune est également apposée sur la porte. Dans certains cas, le kinésithérapeute peut demander au patient isolé d’enfiler un masque lorsque ce patient sort dans le couloir dans le cadre de sa remobilisation.