Une étude de l’UZ Brussel confirme la sécurité de la maturation in vitro (MIV) d’ovocytes
08 août 2019Le programme de suivi du BrusselsIVF et du Centre de Génétique Médicale de l’UZ Brussel de grossesses et d’enfants nés après MIV montre que cette technique de fertilité n’a pas d’impact sur la santé de l’enfant. Cela confirme donc la sécurité de cette technique, qui est entre-temps appliquée depuis près de 10 ans à l’UZ Brussel.
Pas d’impact sur la santé de l’enfant
Dans le processus de MIV, des ovocytes immatures sont portés à maturation au laboratoire, avant la fécondation. “De notre étude comparative menée sur 400 femmes atteintes d’un syndrome des ovaires polykystiques, il ressort que le poids de naissance des enfants qui sont nés après maturation in vitro d’ovocytes ne diffère pas de celui d’enfants nés d’un traitement standard de fécondation in vitro. De même, le risque d’anomalie congénitale et de naissance prématurée s’avère comparable,” explique le Pr Michel De Vos du Centre de Reproduction Humaine de l’UZ Brussel. “Nous pouvons ainsi laisser derrière nous le caractère expérimental du traitement et rassurer les patientes qui entrent en considération pour un traitement par MIV.”
IVM, une alternative sécure, moins d’effets secondaires désagréables
Chez de nombreuses femmes atteintes du Syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) qui ont recours à un traitement de PMA pour tenter d’avoir un enfant, la stimulation hormonale des ovaires avec des hormones est difficile ou imprévisible.
Le syndrome d’ovaires polykystiques est un trouble hormonal qui touche près d’1 femme sur 10. Cette perturbation de l’équilibre hormonal s’accompagne de symptômes divers comme un cycle menstruel irrégulier, une pilosité excessive et de l’acné. De nombreuses femmes atteintes du SOPK connaissent une augmentation inhabituelle de la production d’androgènes (des hormones masculines) dans les ovaires. En outre, l’action de l’insuline, une hormone importante pour la régulation du métabolisme du glucose, est souvent perturbée. Enfin, les jeunes femmes qui présentent un SOPK ont souvent un trouble de l’ovulation et ont ainsi plus de difficultés pour tomber enceintes.
Importance de la santé préconceptuelle
“Pour limiter les complications de la grossesse, il est important pour chaque future maman d’être déjà attentive avant la grossesse à avoir une alimentation saine, bouger suffisamment et éviter le surpoids. Pour les dames atteintes d’un SOPK, cette bonne préparation de la grossesse et son suivi, avec un focus sur l’alimentation et l’activité physique, est d’autant plus importante. En effet, nous avons constaté dans notre étude que les patientes qui présentent une forme prononcée de SOPK développaient plus souvent une hypertension artérielle et une pré-éclampsie pendant la grossesse”, conclut le Pr Michel De Vos.